Cours in the forest, cours!
La dernière course de l'année elle se fait contre 4400 concurrents, mais sans moto.
Comme l'année dernière, 15 km de trail fou à La Bresse, avec ses obstacles.
Cette année, on s'est présenté, Nico, Noémie, Marie et moi au avant-poste de la ligne de départ. Après ma 33ème place de l'année dernière, il fallait que je mette toutes les chances de mon côté pour mieux faire.
Nico est parti très vite au départ, et moi comme un débile je l'ai suivi. Si bien que j'étais mort au bout de 5 minutes, 🙂 il fallait se relâcher si on voulait finir la course. Je prends mon rythme et je pars devant Nico qui lui aussi était mort.
C'est alors qu'un de mes lacets s'enlève, tant pis je le remettrai plus tard. Mais c'est au tour du deuxième lacet de s'enlever, celui oí¹ il y a la puce! Donc je m'arrête pour les refaire tous les deux.
Mais pas longtemps après c'est le même refrain. C'est alors que je réalise que les lacets que j'ai sont les mêmes que ceux de l'année dernière. Il doivent être complètement secs, et glissent.
À la fin du premier tour (sur les deux) je décide de faire un double noeud simple à chacun de mes lacets et de les laisser traîner. Le deuxième tour c'est toujours l'anarchie, on revient vite sur les retardataires coincés en groupe dans les montées boueuses et les obstacles. Mais j'avance bien. Les piscines, la mousse, les pneus, les fils électriques, les montées, les toboggans de mousse, les tranchées, ... Tout se passe plutôt bien, mais à l'entame de la dernière montée j'ai les jambes sciées, le mollet gauche à la limite de la crampe, tout le long, et il y a des tonnes de personne dans cette montée. Qui est dans le second tour ? Qui est dans le premier ? Dans le doute, je force encore, mais je ne me sens pas trop bien. "Ca y est plus que 5 mètres et c'est la grande descente. Puis deux obstacles et c'est l'arrivée."
C'est alors qu'une main vient me palper la fesse. "Oh non pas lui!!!" Bon bah il faut souder si je ne veux pas que Nico me batte!! J'ai couru dans la descente, sans contrôle, dans les cailloux, il suffirait d'un rien pour que je tombe et que je perde toute la peau de mon corps. Mais mon corps est devenu machine. En bas il y a un mur à escalader, mais aussi une cinquantaine de personnes qui font la queue pour monter, je double tant bien que mal, j'essaie de monter en même temps que d'autres personnes, sans marcher sur leurs mains. En haut du mur, je regarde sur ma droite, il est là avec 1 mètre d'avance, j'hallucine. J'ai dribblé les bottes de paille en descendant du mur. En face, j'en remonte une à une à vitesse grand V, je glisse sur un toboggan, j'arrive dans des cousins super chiants à traverser, je force tellement là dedans que, je double un triathlète, encore 20 mètres, je trébuche presque dans les marches de l'arrivée, c'est fait! je l'ai battu! 🙂 Enorme, je crois que c'est la plus belle fin de la saison. Pour rappel Nico avait fait 67ème l'année dernière, cette année il a fait 17 et moi 15. Enorme!! Après 1h22'53'' seulement 4 secondes nous séparent. Bravo à lui, il va falloir que je continue à bosser si je ne veux pas qu'il me batte. 🙂
Bonne émulation en tout cas!
Maintenant, message particulier pour Marie qui a fait 591 cette année en 2h04'48'', juste une progression énorme sachant qu'elle avait fait 1987 l'année dernière. Bravo ma chérie!!
Levy
